“Je travaille au sein du lieu d’accueil RSA à JEDAI (anciennement ADAI) depuis le 15 octobre 2018. Cela fait donc 5 ans et demi que je suis salariée.
J’accompagne au quotidien des bénéficiaires du RSA vivant dans les 13ème et 14ème arrondissements de Marseille.
Mes missions : accueillir, écouter, informer, orienter, répondre à la demande et trouver des solutions aux problématiques des bénéficiaires. Le référent social est là pour faciliter le lien entre l’allocataire du RSA et les différentes institutions.
Depuis 2020 et sa période COVID, nous avons un public beaucoup plus en demande, avec des problématiques beaucoup plus importantes que ce soit sur la santé ou la précarité financière… Notre métier a dû évoluer au regard de la population qui a elle-même évolué.
Cependant, des difficultés persistent, car les propositions d’actions ne sont pas suffisantes au regard des problématiques actuelles des allocataires du RSA. Les échanges avec les partenaires sont donc un temps précieux de notre quotidien.
La barrière de la langue est très souvent un frein. Par chance, des logiciels existent pour nous permettre de communiquer avec les usagers. Mais bien souvent, ce n’est pas suffisant. La mise en place de traducteur professionnel et une augmentation du nombre d’heures des formations d’alphabétisation et linguistiques existantes est nécessaire tout en veillant à augmenter le nombre de formations qui n’est aujourd’hui pas suffisant.
Il est nécessaire de replacer le public au cœur de notre métier. Pour cela, la mise en place de formations et temps dédié à la veille sociale favorisent une meilleure réception du public et de mieux répondre à leurs besoins et le travail en partenariat est primordial.
Enfin, une augmentation salariale et une reconnaissance de notre métier. Nous sommes des précaires qui accompagnons des précaires.“
